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Pour Nietzsche le pet de lapin est mort.

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Pour Nietzsche le pet de lapin est mort. Empty Pour Nietzsche le pet de lapin est mort.

Message  Sylvain Étiré Ven 16 Jan - 23:51

Ne pas valoir un pet de lapin, tout le monde connaît cette expression familière synonyme de ne pas valoir tripette, ne pas valoir un clou ou ne pas valoir une cacahouète.

On a prêté à Nietzsche l’affirmation selon laquelle le pet de lapin n’existerait pas ou même qu’il serait mort mais les exégètes en discutent toujours.

Il ne fait pas de doute que l’affirmation de Nietzsche concernant la mort du pet de lapin peut être aussi transposée en une double interprétation à la lumière du concept de « foi philosophique » développé par K. Jaspers et du concept d’« inconditionnel » proposé par P. Tillich.

On remarquera que ces deux interprétations philosophiques et théologiques peuvent éclairer a contrario la conception nietzschéenne de l’inexistence du pet de lapin.

Il a fallu aux philosophes de nombreux essais d’interprétation, rappelons ceux de Martin Heidegger, de Jean-Paul Sartre ou de Martin Buber, pour comprendre que derrière l’affirmation nietzschéenne de l’inexistence du pet de lapin se profilait un sérieux existentiel qu’il est difficile de percevoir à sa juste valeur.

Le pet de lapin étant une unité de mesure reconnue du système pifométrique universel et les affirmations de Nietzsche semblant le remettre en cause, le service de recherche de l’ENSIP dirigé par le professeur A. Brassebouillon se devait d’ouvrir une enquête sur cette délicate question afin de vérifier si Nietzsche avait raison ou non.

En première analyse, nous avons dégusté un plat très justement nommé « le pet de lapin » préparé par l’épouse du professeur A. Brassebouillon :

Rappel de la recette notée par le responsable de la chaire de Pifométrie gastronomique.

Ingrédients :

* 1 Kg de viande de lapin, mariné une nuit et égoutté
* 800 g de lard
* 200 g de foie de porc ou de veau
* 200 g de chair saucisse
Hacher le tout, puis faire un puit avec ce mélange.

Ajouter :

- sel, poivre
- une petite échalote finement hachée
- deux gouttes de fleur d'oranger (ou poire, eau-de-vie, etc.)
- un verre à liqueur de Rhum ou de Madère
- deux œufs entiers
- 1/2 verre de farine
- la moitié d'un sucre
- une pincé de salpêtre et une petite pincée d'épices
- un peu de noix de muscade
Modus operandi :
Bien pétrir le tout pendant un bon moment.
Bien graisser un moule, le remplir et bien tasser.
Glisser deux feuilles de laurier et du thym avant la cuisson de 2 heures à four moyen (200° C)
Laisser refroidir et démouler, c’est délicieux mais malheureusement la démonstration nous confirmant que le lapin existe bel et bien ne prouve rigoureusement rien concernant l'existence de son pet.

Nos recherches nous ont amené à découvrir l’existence d’une expérience unique conduite par le professeur Baugoût, chercheur associé de l’université de Yokohama Japon.

Pour mener à bien l'expérience tendant à vérifier si le pet de lapin existait bien, le professeur Baugoût qui ne disposait pas de lapins a utilisé des cochons d’Inde qui sont, chacun le sait, des mammifères très voisins des lapins.

La vérification de l’existence du pet de cochon pouvant, par analogie, servir à démontrer l’existence du pet de lapin.

Plusieurs cochons furent donc réunis dans des cages différentes.
Cage 1 : Cléopâtre une femelle bien portante et encore vierge.
Cage 2 : Annibal, mâle très excité et déjà père de deux enfants.
Cage 3 : Pophair un gros cobaye bien portant.

Cléopâtre est alimentée avec des haricots de Soissons, Annibal avale un chou et Pophair reste à la diète.
L’expérience commence à neuf heures.

À neuf heures quinze Cléopâtre s’agite, Annibal peut à peine respirer et Pophair se dandine.

À dix heures, donc après une heure d’état stationnaire, Annibal mange les barreaux de sa cage pendant que Cléopâtre, reine d’Égypte, se trémousse et fait un pet.

À dix heures quinze, après avoir longuement réfléchi, Pophair suit l’exemple de la reine d’Égypte et dès lors, Annibal se joignant au concert nous entrons dans une phase péteuse faisant penser à un tir de barrage de mitrailleuses.

À onze heures, la phase péteuse est terminée mais la reine Cléopâtre persiste de temps en temps, et petit à petit, les pets s’espacent comme les coups de tonnerre à la fin de l’orage.

D’après le professeur Baugoût, les pets de cochons d’inde n’ont pas d’odeur, ils sont incolores et sans saveur et leur bruit est intermédiaire entre le chant de la tondeuse à gazon et celui du rossignol amoureux.

Au vu de cette expérience nous pouvons conclure que le pet de lapin existe bien et que Nietzsche avait tout faux.

Par pur souci scientifique, nous avons encore interrogé quelques spécialistes et voici leurs réponses :

Le professeur Perrochon radiologue nous a répondu : « Malgré le nombre considérable de lapins qui m’ont été posés leurs pets ont toujours régulièrement échappé à mes investigations radiologiques les plus poussées. »

Madame Clogne, cheffe du service des costumes à l’opéra de Paris nous a déclarée : « Le pet de lapin remplace avantageusement la naphtaline et je l’emploie avec satisfaction pour la conservation de notre énorme collection de costumes et robes de scène. »

Le général Massu consulté s’est écrié : S’il existe le pet de lapin ? « J’avais sous mes ordres des milliers de chaux lapins et des fameux, demandez donc aux fellouzes ce qu’ils ressentaient quand tous mes lapins pétaient. »

Le Secrétaire Général des Nations Unies désabusé a laissé tomber ces mots : Je vous en prie, ne me parlez pas de paix en ce moment.

Pour mémoire citons quelques unités pifométriques équivalentes :

« La roupie de sansonnet » unité se rapportant toujours à une valeur faible, sinon insignifiante. Utilisée avec une forme verbale négative, elle sert à exprimer une valeur jugée imméritée.

EXEMPLE 1 : « Ma rallonge ? De la roupie de sansonnet ! »
EXEMPLE 2 : « Le chef gagne dix fois mon salaire. C’est pas de la roupie de sansonnet. »

On peut l'assimiler à de la crotte de bique qui est une unité équivalente à la précédente mais qui s'applique plus à l'individu qu'à l'objet.
Elle s'emploie dans les mêmes conditions.
EXEMPLE : « Dis donc, ton chef, y se prend pas pour de la crotte de bique ! »

La roupie de sansonnet est tombée en désuétude avec l'adoption de l'euro, contrairement à la chiure de mouche toujours utilisée et qui est vraisemblablement un sous-multiple du pipi de chat ou du pet de lapin.

Ce qui nous amène à poser la question à laquelle Nietzsche n'a jamais répondu : combien de pets de lapin y’a-t-il dans une vesce de loup et inversement.

Quoi qu’il en soit, tout le monde a raison et le pet de lapin ne peut être que du vent.
Sylvain Étiré
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Message  Jef Kazak Sam 17 Jan - 0:53

Cher lecteur, qui découvre ce sujet et surtout son contenu, ne soit pas effrayé de l'aborder sans douter de tes compétences ou de ta raison. Tu restes là, comme un enfant perdu découvrant le monde des odeurs décrit par un amateur de grands bourgognes.

Peu de gens ont la capacité de découvrir, à jeun, les coins et les recoins de la littérature généreuse de Sylvain Étiré. Il y a une méthode pour écrire ce genre de "choses", et, bien entendu, une méthode pour la décrypter. Nous allons donc vous expliquer le décryptage.

Cela tient un peu du bouddhisme zen. Lecteur vide ton esprit de toute substance et laisse-toi envahir par les mots et les images invoqués par Sylvain. C'est justement parce que tu es un novice et qu'il t'es impossible de vider totalement ton esprit que celui se trouve violé, et disons même agréablement violé, par le flux tumultueux qui rebondit sur les restes protubérants de ta pensée, en créant des ondes de choc qui te projettent au plus profond d'un univers sans raison apparente.

Laisse-toi aller, lecteur. Deviens les mots, deviens les phrases. Tu n'es plus l'aventurier, tu deviens l'aventure elle-même. Lorsque tu te réveilleras, tu ne sauras pas ce que tu as vécu, mais tu sauras que tu as vécu.

L'écriture de Sylvain Étiré est un hallucinogène puissant qu'il puise au fond des barriques, qu'il filtre à travers le rouge puissant de la couleur du vin, à la fois transparent et pourtant si opaque. L'alcool, que l'on ne devrait pas nommé ainsi en tant qu'ingrédient du vin, lave, imprègne, enivre.

Sylvain Étiré est un traître à l'écriture compréhensive, comme Nietzsche était un traître à la philosophie. Chacun n'écrivant que pour lui-même, en espérant que le lecteur soit envahi de l'ivresse de la lecture. Sylvain Étiré ne doit pas être compris. Il doit être lu et savouré comme un grand bourgogne. À petites goulées au départ, avec plus d'ampleur ensuite. Il faut se laver l'esprit de son écriture, comme on se lave la bouche du grand bourgogne. Il faut digérer son écriture comme on laisse le vin produire son alchimie en soi.

Quand Sylvain Étiré, il faut le voir.
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